« NOUS SOMMES PUISSANTES »

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Depuis le 11 mai 2020 et la fin du confinement, j’ai suivi un groupe de colleuses jusque dans leur intimité. Chez elles ou au squat féministe « L’amazone », lieu en non mixité dans le 12ème arrondissement de Paris, Marguerite, Adèle, Caroline, Oriane et Anouk m’ont dévoilé leurs méthodes, leurs histoires et leur objectif commun : se réapproprier la rue.

Oriane, 26 ans, prépare ses collages. Avant, elle les préparait dans son studio. Ce vaste hangar permet aux colleuses un grand espace pour préparer les collages et pour se réunir.
Les photos des premiers ateliers et collages ont été affichées à l’Amazone squat.
Pendant la préparation des collages, Marguerite Stern lit des passages à voix haute du livre Scum Manifesto de Valérie Solanas.
Les messages sont prêts à être collés.

Marguerite, Oriane et Sharon sortent du métro pour aller coller. Elles seront rejointes par d’autres filles.
À la sortie du métro, les filles se retrouvent et commencent à préparer la colle. Elle mélange de l’eau à de la colle en poudre.
Elles sont en train de coller le message « Tu es forte ». Pour coller, une première fille enduit d’abord le mur de colle avec la brosse, une deuxième vient placer les feuilles. Enfin, une autre vient repasser de la colle sur les lettres installées sur le mur afin que les feuilles soient bien fixées.
Caroline, au centre, a créé une performance dansée une sorte de « haka » pour exprimer leur colère sur le verdict prononcé dans l’affaire de Julie. Nous sommes en février 2021, l’Amazone squat a fermé mais il continue d’exister virtuellement via Instagram notamment.
Adèle (avec la brosse) se préparer à déposer la colle sur un mur à Montreuil. Les trois jeunes femmes sont en train de choisir le message qu’elles vont coller.
Il n’y a plus ni colle ni feuilles, c’est la fin de la session de collage.
Marguerite et Oriane sont en train de réparer un collage qui a été abîmé par les travaux.
Caroline et Oriane sont en train de coller. Des passants s’arrêtent pour regarder. Il n’est pas rare que des passants viennent leur poser des questions, les encourager. Néanmoins, il arrive aussi qu’il y ait de violentes altercations entre passants et colleuses.